Profiter d’une douche très chaude est agréable, n’est-ce pas ? Qui ne le fait pas ? Bien évidemment, il n’y a rien de mal à cela. Plus discutable est le fait que cette eau est produite à une température qui dans la plupart des cas est trop élevée.
Dans les bâtiments résidentiels collectifs d’après-guerre, qui représentent environ 20 % de la consommation de chaleur en Suisse la température de l’eau d’une douche chaude très agréable, est autour de 42–44°C (comme vous pouvez le remarquer tout simplement en mesurant la température de l’eau de votre douche), mais la température de production de l’eau est bien plus haute, 60°C dans les cas les plus favorables et 70/80 °C dans les installations mal réglées.
Une mauvaise régulation dérive de différentes raisons, qui parfois sont l’héritage de « l’époque du fossile » où le gaz et le mazout étaient vus et utilisés comme des ressources inépuisables, non-néfastes et bon marchés.
Que faire pour trouver une solution permettant d’associer économie d’énergie, respect de la planète et confort au quotidien ?
Une température idéale de production de l’ECS sanitaire qui tient en compte des aspects tels que l’hygiène, le contenu de tartre, le confort et le respect des dispositions légales, peut se situer en dessous de 55°C. Si avec ce réglage la température d’eau chaude est insuffisante, augmentez-la graduellement pour atteindre la température désirée aux points de soutirage. Cependant, une fois par semaine, une élévation de la température à 60°C durant une heure est indispensable afin d’éviter tout risque de légionellose. Si votre installation ne permet pas de programmer cette élévation de température hebdomadaire recommandée, réglez la température à au moins 55°C dans le boiler. La température aux points de prélèvement (robinets, douches etc.) doit dans tous les cas atteindre 50°C. Si cette température n’est pas atteinte, un défaut d’isolation des conduits peut-en être la cause.
Il est également recommandé d’optimiser les heures de fonctionnement d’une éventuelle pompe de circulation sur le circuit d’ECS. Il est possible de stopper la pompe durant la nuit et les week-ends (utilisation d’ECS dans des bâtiments administratifs).
Comment bien régler la température de l’eau ?
Sur les différents modèles de chaudières, de pompes à chaleurs ou de chauffe-eau, il existe dans la plupart des cas un thermostat manuellement réglable. À l’aide du manuel d’instruction, on peut réussir à opérer cette manœuvre seul, même s’il faut reconnaître que le réglage est souvent assez sensible.
La meilleure réponse est de profiter d’un ingénieur expert PEIK. Grace à un audit PEIK, un conseiller spécialisé dans le domaine de l’optimisation et l’efficience énergétique, vous aidera dans le diagnostic de la régulation de l’ECS et les corrections à apporter, réduisant ainsi le gaspillage et la facture énergétique.
Auteur
Dario Santandrea
Dipl. en mécanique pour l’énergie et l’environnement, Energy Manager Efficiency in Waste&Watt
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