D’ici 2035, le golf en Suisse doit être neutre en CO2. C’est l’objectif de Swiss Golf, l’association faîtière du golf en Suisse. 98 terrains de golf sont membres de l’association. L’un des plus grands est le Golfpark Moossee près de Berne, un parcours de 33 trous sur une surface de 110 hectares. Le terrain est en service depuis 2004. Trois fois par semaine, le gazon du terrain est tondu avec des tondeuses à gazon fonctionnant au diesel. 26’000 litres de diesel sont nécessaires pour cela – mais plus pour longtemps.
Le parc de golf veut passer à des robots de tonte à entraînement électrique. Il est prévu de les recharger avec de l’électricité photovoltaïque, produite en partie par des panneaux photovoltaïques installés sur des stations de recharge réparties sur le terrain de golf. Un test avec une telle station de recharge est prévu pour l’été 2025.
Deux robots de tonte sont déjà en service. Ils vrombissent selon un plan fixe programmé sur le driving range, la partie séparée du terrain de golf où les golfeurs et golfeuses peuvent s’entraîner à donner le coup de départ. « Le passage du diesel à l’électricité pour les machines nous permet d’économiser environ 70 tonnes d’émissions de CO2 par an, une quantité impressionnante », explique Thomas Schmocker, directeur du Golfparc Moossee.
« Le passage du diesel à l’électricité nous permet d’économiser environ 70 tonnes d’émissions de CO2 par an. »
Thomas Schmocker, directeur du Golfparc Moossee
(vidéo en allemand)
« 70 tonnes de CO2 – cela correspond environ aux émissions annuelles de 15 maisons individuelles chauffées au mazout », ajoute Marco Hächler, qui a réalisé le conseil en énergie au Golfpark Moossee. Il est directeur de Unita Energie GmbH et conseiller PEIK accrédité. Pour se faire une idée de la consommation d’énergie et pouvoir définir des optimisations, il a d’abord fallu faire un état des lieux. De nombreuses informations ont dû être rassemblées.
Par exemple : Comment fonctionne le chauffage ? Quelle est la capacité de la citerne ? À quelle fréquence le mazout a-t-il été acheté ? Quel est l’âge du chauffage ? Combien de diesel consomment les tondeuses à gazon et les autres machines et véhicules ? Pourquoi consomme-t-on de l’électricité ? Quel est l’état des appareils du restaurant ? Comment se présente la production d’eau chaude ? Et à combien s’élèvent les coûts énergétiques ? À cela s’ajoutaient des visites sur place.
« L’élément central d’un conseil PEIK est la rentabilité. »
Marco Hächler, conseillers en énergie PEIK
(vidéo en allemand)
Thomas Schmocker explique : « Je n’étais par exemple pas conscient de la quantité d’électricité nécessaire à l’installation d’air comprimé pour la mise à disposition des balles de golf. » Grâce à l’air comprimé, les balles de golf sont envoyées par un système de pneumatique de la station de lavage aux différentes stations de distribution sur le terrain de golf, où les joueurs et joueuses peuvent les retirer.
Le conseiller en énergie Marco Hächler souligne : « Le but du conseil PEIK n’est pas de faire la leçon aux gens. » L’objectif est de montrer et d’évaluer les mesures d’optimisation et d’efficacité énergétique et, en cas d’investissement, de tenir compte de la durée d’amortissement. Ensuite, il s’agit de prioriser les mesures. « L’élément central d’un conseil PEIK est la rentabilité. »
« Je n’étais pas conscient de la quantité d’électricité nécessaire à l’installation d’air comprimé. »
Thomas Schmocker, directeur du Golfparc Moossee
(vidéo en allemand)
Le remplacement des faucheuses est en cours. Et qu’est-ce qui est encore prévu au Golfpark Moossee ? Le remplacement du chauffage au mazout dans le bâtiment principal est à l’ordre du jour. L’installation de panneaux photovoltaïques – par exemple pour recouvrir le parking – est également en discussion. Aucune décision n’a encore été prise, explique le directeur de l’entreprise Thomas Schmocker. « Le Golfparc Moossee est l’un des six Golfparcs Migros de Suisse. Les mesures et les investissements doivent notamment correspondre à l’objectif global de l’entreprise. Il est judicieux d’utiliser les synergies lors de la mise en œuvre des mesures. »
Que remarquent les golfeurs et golfeuses des efforts d’efficacité du Golfparc Moossee ? Thomas Schmocker mentionne l’essai de robots sur le driving range. A l’avenir, ce sont des robots à propulsion électrique qui ramasseront les balles frappées et les apporteront à l’installation de lavage, et non plus le tracteur à moteur diesel avec son large râteau collecteur. « Nous avons reçu des réactions positives à cet essai. »
Cet article a été publié sur energeiaplus.com, le magazine en ligne de l’Office fédéral de l’énergie, le 11 juin 2025. (Texte, vidéo et photos : Brigitte Mader, Communication, Office fédéral de l’énergie)
Une étude montre le potentiel d’efficacité des parcs de golf :
Cinq infrastructures de golf exploitées de manière saisonnière ont été analysées en termes de consommation d’énergie et de mesures d’efficacité énergétique possibles. Les plus gros consommateurs d’énergie :
Le rapport montre aussi bien des optimisations réalisables à court terme que des mesures nécessitant des investissements plus importants. En voici trois exemples :
Étude Mesures d’efficacité énergétique pour les exploitants d’infrastructures de golf, y compris des informations sur les possibilités de subventions.